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Et si nous parlions des victimes indirectes ?

Les actions Crise-Up jeudi, 23 juillet 2015 12:27

A la Une de l'actualité du jour, le 13 juillet 2015 « Primark : Braquage à main armée avec prise d’otages à Villeneuve La Garenne ».
Cette information a été relayée dans tous les médias. Ce lundi, à 6h30, 3 individus séquestrent les employés de PRIMARK, situé dans le Centre Commercial Quartz. Les policiers d’élite du RAID, envoyés sur place, ont libéré dix-huit employés, mais les trois hommes armés qui avaient pris ce groupe en otage sont en fuite. Il n’y a aucun blessé.

Au regard de la violence l'événement, l'un de nos clients nous sollicite afin de prendre en charge et d'accompagner des collaborateurs d’un point de vente situé dans le centre commercial, présents sur site au moment des faits. Même si ces derniers n'ont pas été exposés directement aux malfaiteurs, ils ont malgré tout été bloqués pendant des heures à quelques mètres de l'entrée du parking par les forces de l'ordre.
C'est par le fait de se retrouver sur les lieux d'un tel événement, que ces salariés deviennent des victimes indirectes.
Selon la Directrice des Ressources Humaines, qui s’est entretenue préalablement avec ses collaborateurs, ces derniers ne semblent pas "choqués". Cependant elle souhaite que nous les contactions afin d'évaluer et de s'assurer de leur état psychologique.

Ces notions "Prendre en compte" et "prendre soin" sont importantes pour les victimes indirectes. En effet, ce n’est pas l’événement en lui-même qui fait le traumatisme mais son impact psychique.
Le fait même d’être spectateur passif ou témoin peut raviver un ancien traumatisme en causalité avec l’événement.
La proximité avec l’événement, l’attente, les attroupements peuvent laisser place aux fantasmes et à la peur.
D'autre part, les victimes indirectes, après un événement, peuvent être envahies par divers sentiments, tels que la culpabilité, l'abandon, la non-reconnaissance et l'insécurité….
C’est pour cela qu’il est essentiel de proposer un accompagnement à son personnel, même si ce dernier ne semble pas manifester une symptomatologie imminente.
Mettre en place un accompagnement auprès des victimes directes après un événement est devenu un réflexe pour les DRH, cependant prendre en charge psychologiquement les victimes indirectes n’est pas systématique et reste à développer.

Une intervention et une prise en charge rapides, sont toujours appréciées par les victimes puisque à leurs yeux, l'humain prévaut sur le matériel lors de crises ou d'événements inhabituels.
Notre rôle est d’intervenir psychologiquement au plus près de l’événement mais aussi de prévenir des effets possibles qui pourraient apparaître dans les quelques jours suivant.